LE COMPUTER TO PLATE
Le terme "Computer-To-Plate" (CTP -- de
l'ordinateur à la plaque) est utilisé pour caractériser la chaîne
graphique lorsqu'il y a suppression de l'étape du film. Les fichiers issus du
RIP sont transmis directement à un dispositif (unité d'insolation / graveur
CTP) qui image directement les plaques, grâce à un laser ou une diode laser
émettant dans le visible ou l'infrarouge. C'est le développement des lasers de
puissance IR qui a permis cette évolution vers la gravure thermique.
Avantages
du CTP par rapport à la production classique
- Consommation de matière réduite : pas besoin de film ou de produits chimiques de
développement.
- Moins de main-d’œuvre : aucun personnel nécessaire pour traiter le film.
- Flux de travail plus rapide : des étapes complètes du processus de production sont supprimées (insolation de la plaque et traitement du film).
- Préserve l’environnement : la technique CTP évite les nuisances pour l’environnement que provoque le développement chimique des films, ainsi que les coûts afférents au recyclage des systèmes et des périphériques. Gardez cependant à l’esprit que les systèmes CTP nécessitent des produits chimiques de développement, mais pas dans les mêmes proportions que pour les films graphiques.
- Meilleure qualité : le CTP évite les éventuelles pertes de qualité pouvant survenir durant le traitement des films, notamment les rayures de film et les variations d’insolation. Une imageuse film présente généralement un taux d’exactitude de ± 2 %.
- Points plus nets.
Inconvénients
du CTP par rapport à la production classique
- Limité au format numérique : les productions CTP requièrent que la base de l’impression, mais aussi l’imposition, soient numériques.
- Nouvelle sortie de plaques : si, pour une quelconque raison, une plaque CTP est endommagée, si une erreur est commise lors de la rastérisation ou si des corrections doivent être apportées une fois la plaque insolée, vous devez refaire entièrement une nouvelle plaque imposée. Il est plus coûteux de réaliser une nouvelle plaque que de détecter et de corriger une erreur sur le film. En production classique, par exemple, s’il y a juste une petite erreur, vous pouvez sortir la correction sur un film distinct et le monter manuellement.
I
- Principe de fonctionnement de l'insolation directe des plaques
La
technologie Computer to plate (de l'ordinateur à la plaque) permet d'insoler
des plaques offset directement à partir de fichiers numériques. Le principe est
basé sur 3 éléments essentiels : un système s'insolation CTP, une tête
d'écriture constituée d'un laser et une plaque dite "numérique".
Tous les
systèmes d'insolation directe reçoivent du RIP (Raster Image Processor) les
informations qui leur sont nécessaires sous forme de données bitmap. Ce fichier
bitmap qui est une série de points blancs ou noirs, indique au système optique
du système CTP, pour chaque point élémentaire de la plaque (ou pixel), si le
laser doit être activé ou désactivé. A ce stade, il faut souligner que le point
élémentaire appelé "pixel" ne correspond pas à un point de trame
d'impression. L'unité pixel est beaucoup plus petite que l'unité point de
trame, il faut donc un certain nombre de pixels (en général quelques centaines)
pour constituer un point de trame. Le rayon laser insole donc les pixels ligne
par ligne sur la plaque photosensible et quand il arrive à la fin d'une ligne,
soit la plaque, soit le système optique se déplace pour insoler la ligne
suivante, et ce, jusqu'à la lecture complète du fichier numérique.
Logiciels
acceptés mêmes logiciels acceptés par la flasheuse
II-
Les systèmes d'insolation
Du point de
vue technique, les fabricants de systèmes CTP proposent trois principes
différents de système d'insolation pour les plaques numériques : le tambour
interne, le tambour externe et l'insolation à plat. Ces trois technologies se
répartissent parmi les divers équipements commercialisés. On compte, en effet,
actuellement une trentaine de sociétés qui proposent une soixante de modèles
différents parmi lesquels la moitié des modèles sont proposés avec des tambours
internes, l'autre moitié étant constitué à trois quart de tambours externes et
le reste en systèmes à plat.
1 - Le système d'insolation à plat
C'est un
système d'insolation qui s'apparente à la technologie utilisée sur les machines
à copier et à répéter de précision (schéma 1). Un miroir rotatif et une
lentille variable nécessaire à la correction de la taille du point, renvoient
un rayon laser en balayage horizontal sur la plaque. Pendant l'insolation, la
plaque est maintenue en position sur un socle par un dispositif pneumatique,
sans nécessité de fixation mécanique. Elle se déplace perpendiculairement au
mouvement du laser. Le système de modulation du laser ainsi que toute l'unité
optique sont construits sans aucune partie mobile. Ce montage autorise des
vitesses importantes pour les faibles résolutions. Toutefois afin de préserver
la précision, la largeur de la plaque est limitée pour l'instant à 610 mm.
Actuellement,
les constructeurs développent différentes solutions afin de palier à ces
inconvénients : 2 têtes lasers sont proposées pour augmenter la précision et la
vitesse de ces machines.
Ces
solutions ouvrent désormais la voie de cette technologie pour les grands
formats.
Schéma 1 : le système d'insolation à
plat.
2 - Le dispositif à tambour interne
Sur les
systèmes à tambour interne, la source lumineuse et la plaque maintenue fixe par
aspiration, sont montées à l'intérieur d'un cylindre (schéma 2). Dans cette
configuration, le tambour
reste immobile et le rayon laser est dirigé sur un
prisme ou un miroir qui tourne autour de l'axe du tambour. Le système optique
se déplace le long de l'axe et insole la plaque ligne par ligne. Il est déplacé
sur coussins d'air grâce à un moteur magnétique.
La distance
entre la surface de la plaque et le miroir qui projette le rayon laser reste
constante ce qui assure une taille de faisceau et une focal identique en tout
point de la plaque sans faire appel à une optique complexe.
C'est un
système compact et rapide (jusqu'à 24 000 tours/min) avec cependant un
rendement limité, car compte tenu de sa rigidité, la plaque ne peut occuper que
180 ° de circonférence (Agfa et Scitex par exemple) voir 193° pour le Galileo
d'Agfa et seul un rayon laser peut fonctionner.
Schéma 2 : le dispositif à tambour
interne.
3 - La machine à tambour externe
Dans ce type
d'insoleuse, la plaque est fixée, comme elle le sera d'ailleurs plus tard sur
la presse, à l'extérieur d'un tambour qui tourne lors de l'insolation (schéma
3). Dans le même temps, le système optique se déplace sur un axe parallèle à
celui du tambour. La tête d'écriture est à une faible distance de la plaque
(environ 5 mm) et reste relativement constante. Cela nécessite évidement la
mise en place d'une optique sophistiquée. Le système à tambour externe est un
système plus lent que les précédents. Par exemple, dans le système Aurora
d'Optronics qui fonctionne avec 8 faisceaux, le tambour tourne à une vitesse de
1000 tours/min.
Toutefois,
il est possible d'augmenter le nombre de faisceaux pour atteindre une vitesse
d'insolation suffisante.
Cependant,
les faisceaux multiples font alors intervenir d'autres problèmes tels que la
précision ou l'égale répartition de l'intensité dans chacun des faisceaux.
Il reste que
cette technique est la mieux adaptée aux plaques thermiques du fait justement
de la faible vitesse de rotation du tambour. Cela permet un temps de maintien
élevé par pixel. Ces systèmes présentent aussi l'avantage de pouvoir insoler
différents supports : plaques, films et épreuves.
Schéma 3 le dispositif à tambour
externe
Le choix d'un système
Quelque soit
le système d'insolation directe sélectionné, la technologie utilisée ne permet
que de résoudre en partie certains problèmes. Comme nous venons de le voir,
chacun des systèmes présente des avantages et des inconvénients. En effet, il
faut savoir que toutes les pièces mécaniques mobiles peuvent provoquer des
erreurs de positionnement. De plus, les différences de température nées de
l'échauffement ou du refroidissement des pièces durant le fonctionnement,
peuvent faire varier suffisamment la position des éléments optiques, et ainsi
créer des erreurs dans la focalisation, la forme du point et son
positionnement.
Néanmoins,
il est possible de dégager deux grandes tendances actuelles:
La
technologie tambour externe présente un sérieux avantage vis à vis des plaques
thermiques actuellement disponibles, du fait de la vitesse de rotation peu
élevée qui permet des temps d'insolation par pixel suffisamment long.
Les systèmes
à plat offrent un avantage sur le plan de la vitesse, du fait d'un système
simplifié pour la manipulation des plaques (chargement automatique plus
évident) ainsi que sur le plan de l'efficacité des lasers.
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