الثلاثاء، 25 مارس 2014

LES SYSTEMES D’EPREUVAGES


LES SYSTEMES D’EPREUVAGES

I – Définition :
L’étape d’épreuvage au sens large du terme est une phase primordiale dans le fonctionnement de la chaîne graphique. Cette phase revêt une importance capitale pour l’entreprise, puisqu’elle fait gagner du temps et de l’argent. Son but est de simuler et valider les choix avant l’étape finale de l’impression sur presse. Cette étape doit respecter la mise en page et les couleurs de l’original. Elle doit se mettre en conformité avec les caractéristiques de la presse offset (se rapprocher le plus proche possible de son espace colorimétrique), et éviter ainsi les trop importantes divergences avec les paramètres de l’original.
L’épreuvage ou proofing peut s’effectuer de plusieurs manières différentes. L’épreuvage analogique, numérique ou à l’écran.

II – Différents types d’épreuvage
* L'épreuve analogique : réalisé à partir des quatre films de la quadrichromie
* L'épreuve numérique : réalisé à partir du fichier numérique finalisé sur une imprimante étalonnées

A- Epreuvage analogique
1- L’épreuve Cromalin
Le Cromalin est une marque déposée et assimilée à un moyen d’épreuvage couleur, c’est à dire à une méthode de contrôle de la qualité d’une image avant son impression sur presse. La sortie obtenue est appelée Bon à tirer ou BAT, et sert de référence pour l’imprimeur. D’un point de vue technique, le Cromalin est obtenu par un procédé photomécanique. En résumé, un support blanc est laminé, exposé, puis le produit plastifié est enlevé du support en laissant une couche collante à la surface du support blanc. Ensuite, chaque film CMJN est appliqué à cette surface, et une plastification finale vient recouvrir l’épreuve. Nous obtenons au final une simulation de l’impression en quadrichromie de la presse offset.
Pour ce procédé, les films servant à insoler les plaques offset sont utilisés pour insoler un papier sur lequel est présent une couche colorée. Cette technique a l’avantage d’utiliser le tramage du document final.

Le Cromalin est sujet à certaines conditions de validité réunies sur un fichier appelé Barre de contrôle. Les conditions d’exploitation telles que la température ambiante de la pièce dans laquelle se trouve la machine, les caractéristiques qualitatives de la lampe servant à l’insolation des films, le type de pigment employé, ainsi que la séquence de repoduction de ces pigments (cyan, magenta, jaune et noir) doivent être maîtrisées. Ces gammes sont soit propriétaires (ex: Dupont Nemours), soit synthétisées par des sociétés spécialisées telles que Brunner, Fogra, etc. Celles-ci permettent un contrôle précis de la qualité du système d’épreuvage. L’épreuve analogique possède cependant des imperfections techniques, puisque la répétitivité des couleurs est souvent inégale et ceci malgré le fait que le procédé Cromalin soit une technologie à sec.

2- Papier Ozalid
Avant de réaliser les formes imprimantes et procéder au tirage, il est intéressant de juger le résultat des opérations du montage sur une épreuve de contrôle. Le papier OZALID est une épreuve où on contrôle :
  • La mise en page
  • La pagination
  • Le cadrage des illustrations
  • La présence des notions obligatoires
  • La coïncidence des légendes avec les illustrations
  • La correction du texte
  • La présence de tous les repères nécessaire pour l’impression.
L’exposition du papier se fait dans un châssis d’insolation, le développement se fait à sec par la vapeur d’ammoniaque. L’image apparaît bleue ou violette selon le type de papier employé.
Ce résultat est soumis au maître d’ouvrage pour signature.
B- Epreuvage numérique

L’épreuvage numérique a pris le pas sur l’épreuvage analogique depuis quelques années. Le critère économique en est la principale raison. En effet, l’investissement d’une machine d’épreuvage numérique est plus rentable qu’une analogique : le coût de la sortie d’un BAT numérique est beaucoup plus faible qu’un BAT analogique. De plus le passage au CTP, et donc la suppression de l’étape film incite à utiliser un BAT sans avoir à fabriquer des films. Il y a donc un gain de temps et d’argent.

On distingue deux technologies qui sont le ton continu et le tramé.
L’épreuvage numérique à tons continus : on ne prend pas en compte la trame. Pour mettre en évidence les écarts entre le BAT et l’imprimé final on utilise les gammes de contrôle avec des mesures densitométriques. Il existe plusieurs systèmes d’impression tels que le jet d’encre continu ou goutte à la demande, le laser et la sublimation thermique.
L’épreuvage numérique tramé : la trame est simulée par le même RIP que celui servant à sortir l’épreuve et à graver les plaques.

Les deux techniques doivent être capables de pouvoir simuler des supports d’impression différents, entre papier couché et papier journal. Le contrôle de l’encrage et de la balance des gris est effectué grâce à la gamme de contrôle par un système de calibration interne. Les valeurs mesurées sont rentrées directement dans la machine d’impression, ou dans le logiciel RIP, qui crée une nouvelle courbe d’encrage. Ce système est simple, rapide et permet d’avoir une qualité d’épreuvage constante.


C- Epreuvage sur écran

Enfin depuis peu est apparu l’épreuvage sur écran, ou encore soft proofing. Il consiste à faire valider une épreuve virtuelle à distance.
Pour la validation colorimétrique par le client, il est nécessaire d’avoir un bon calibrage des couleurs de l’écran du client. Ceci est le principal écueil de ce système. Pourtant de nombreuses solutions sont actuellement développées par les fournisseurs, comme par exemple l’utilisation des profils ICC.
Le procédé d’épreuvage est simple. Le document à vérifier est envoyé par l’imprimeur au client sous forme d’un fichier informatique. Le client inspecte alors le document sur son écran et formule ses remarques, ou, le cas échéant, signe le Bon à Tirer. Il est à noter que ce procédé est entièrement ‘virtuel’, à aucun moment le document n’a été imprimé sur un support.

La standardisation des conditions d’observation de l’écran est à prendre en compte pour le bon fonctionnement de l’épreuvage sur écran. En effet, selon l’environnement (luminosité, positionnement par rapport à la source de lumière, etc.) l’observateur ne distingue pas les mêmes couleurs. Les imprimeurs doivent s’assurer que leurs clients respectent certaines règles telles que :

* L’écran doit être placé dans une pièce avec peu de variations de luminosité pendant la journée.
* Les plafonniers sont satisfaisants dans la mesure où ils ont une lumière blanche, mais une lampe près de l’écran ne convient pas.
* Si des fenêtres sont présentes, des stores doivent être installés pour éliminer la lumière du soleil.
* Si possible, les murs doivent être peints d’une couleur neutre pour réduire les effets de l’environnement.
Pour s’assurer que l’épreuve sur écran est représentative du tirage sur presse, l’utilisateur doit avoir une cabine équipée de lampe autour de l’écran pour l’isoler de toute perturbation extérieure.
* L’épreuve contractuelle engage la responsabilité des deux parties : le client et son prestataire.
* Elle doit comporter les éléments permettant de vérifier la densité, l’engraissement et la mesure spectrale correspondant aux normes édictées.
* Elle est horodatée, et les coordonnées du prestataire et du fabricant y sont inscrites.
* Sa calibration est validée et contrôlée de manière récurrente.
* Elle est réalisée sur une base validée et est issue du fichier qui l’accompagne.

- Avantages

Le principal avantage de l’épreuvage sur écran est la réduction du délai de fabrication : le flux de donnés est considérablement accéléré. La transmission de l’épreuve est quasi-instantanée contrairement à l’épreuve papier qui nécessite plusieurs jours d’acheminement par la poste. De plus, l’imprimeur et les différents clients peuvent collaborer simultanément sur un même travail. Des annotations sont possibles sur le fichier. Tout ceci peut permettre d’effectuer des changements jusqu’à la dernière minute.

Un autre avantage non négligeable est la réduction des coûts à long terme. En effet, même si l’investissement de départ est lourd (solution logicielle, écran, cabine, calibration, etc.), les frais par la suite sont minimes (pas de frais postaux, pas de consommables, etc.). De plus, le gain de temps peut permettre un gain d’argent grâce à l’entrée sur de nouveaux marchés.

- Limites

Les principales limites concernent le client. Il doit s’équiper de tout le matériel et doit être formé à son utilisation.
Une bonne gestion de la couleur est le point critique de ce système. Pour cela la calibration doit être parfaite et régulièrement contrôlée.




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