LES PLAQUES OFFSET
Une plaque
offset est constituée en principe d’un support et d’une couche photosensible.
I- ORIGINE DE LA PLAQUE
L’origine de
la plaque offset est la pierre de lithographique (Pierre de Bavière) découvert
par Senefelder en 18°siècle, elle a la capacité de retenir l’eau, l’application
d’une solution de gomme et d’acide nitrique accentue chimiquement cette
tendance.
La solution
de mouillage s’enfouit dans les porosités superficielles où elle se combine
avec le calcaire pour y former un sel hydrophile, par contre l’encre grasse
déposée pour constituer les graphismes à imprimer bouche les microporosités et
adhère solidement à la surface de la pierre.
En 1860, il
y a eu naissance de la plaque monométallique d’un seul métal : le zinc.
Ensuite il y
a l’apparition de la plaque poly-métallique.
Aujourd’hui
c’est l’aluminium le plus employé, pour sa légèreté, sa moindre sensibilité en
présence d’humidité à l’oxydation, et pour son prix de revient. L’aluminium fût
découvert en 1824, sa matière première est la bauxite qui était découverte dans
le village des Baux en Provence (RHONE : fleuve du Suisse en France).
II- LES DIFFERENTS TYPES DE PLAQUES
- les plaques conventionnelles
La plaque
offset ne présente ni creux ni relief, sa surface est plane il existe plusieurs
types de plaques mais chacune d’elle présente deux états de surface de nature
fondamentalement opposé :
- Une zone imprimante qui doit accepter l’encre grasse et refuser l’eau
- Une zone non imprimante qui doit être hydrophile et refuser l’encre
1-Les supports des plaques
conventionnelles
a- les plaques monométalliques :
A l’origine
de l’offset on utilisait des plaques de zinc, mais à cause des problèmes de
rentabilité et de qualité, ces plaques ne sont plus utilisées.
De nos jours
les métaux les plus employés sont : l’aluminium , le chrome et
l’acier parce qu’ils présentent des propriétés hydrophiles, mais l’aluminium
reste le métal le plus utilisé, c’est un métal léger, plus hydrophile, résiste
à l’oxydation, s’allonge moins sous l’influence de la température.
b- les plaques polymétalliques :
Plus
coûteuses et plus résistantes à la machine que les plaques en aluminium, elles
permettent de très longs tirages (de 1 à 2 million), elles se composent de
plusieurs métaux :
*les plaques bimétalliques :
*les plaques trimétalliques :
*les plaques
quadrimétalliques :
2- Traitement du support des plaques
Le caractère
hydrophile de la plaque résulte de son traitement de surface, la meilleure
surface hydrophile sera celle qui refusera l’encre avec un minimum d’eau.
C’est donc
la capacité de rétention d’eau qui va différencier la plaque, cette rétention
d’eau dépend du type et de la profondeur du grainage, de sa rugosité et du type
d’oxyde de surface (oxyde d’aluminium ou de chrome).
Plaque lisse
plaque grainée
Le rôle de
la rugosité :
- Plus une plaque présente une irrégularité de crête et de creux de son dépolissage, meilleure est son aptitude hydrophile,
- Plus la rugosité est accentuée, plus une plaque sera hydrophile,
- Une plaque ne peut pas retenir plus d’eau que ne lui autorise sa microporosité de surface.
a- le
grainage :
l’aluminium n’est pas hydrophile par nature, on
présence d’encre et d’eau, il accepte aisément l’encre, mais comme le zinc ne
se laisse pas mouiller facilement par l’eau, d’où la nécessité d’un grainage,
il crée à l’échelle du micron, une multitude de cavités superficielles qui
augmente la capacité de retenir l’eau, indispensable pour repousser la graisse
et aussi il fixe la couche photosensible qui formera les zones imprimante, le
critère de résistance d’une plaque dépend essentiellement de la qualité du
grainage qu’elles aura subit. Il existe plusieurs types de grainage :
* Grainage mécanique par
brossage à sec :
Il est réalisé sous l’action de
brosse animées d’un mouvement oscillant afin d’éviter l’orientation
directionnelle des microcavités dont l’alignement serait nuisible à une bonne
mouillabilité.
Avantages :
- structure peu poreuse avec faible exigence en eau d’où finesse de reproduction
- Facilité de copie
- Rapidité de l’équilibre eau/encre
Inconvénients :
- Tirage limité à 500000 exemplaires
*Grainage chimique à brosse :
Il est réalisé par des brosses en
nylon et une solution liquide de poudre de ponce ou de quartz.
Avantages :
- Excellente adhérence de la couche et bonne qualité hydrophile
- Très bonne qualité de reproduction
- Rétention particulièrement favorable (- d’eau)
- Equilibre eau/encre facile d’où démarrage rapide
Inconvénients :
- La qualité du grainage est inférieure parce que la solution acide n’agit pas uniformément sur toute la surface, les produits chimiques formés pendant la réaction chimique affaiblissent la dureté et la résistance superficielle.
- Ces plaques sont recommandées pour les tirages moyens.
- Difficulté d’élimination de la couche photosensible au développement.
* Grainage
électrochimique (électrolyse) :
La plaque
passe dans un bain acide traverser par un courent alternatif élevé qu fait
naître à sa surface une structure finement poreuse qui permet à la couche
sensible de mieux adhérer au support.
Suivant les
techniques d’éléctro-grainage qui varient d’un fabricant à l’autre, il en
résulte des formes de porosités différentes avec des variations de film d’eau
oscillant entre 4.5 et 10 micron.
Cette
méthode de grainage s’applique pour des plaques de haute qualité et est de plus
en plus exigée car leur fiabilité est la condition du maintien de la qualité
d’impression à moindre coût. Ces plaques peuvent dépasser un million
d’exemplaires, le grainage électrolytique permet le report des trames de grande
finesse (trame de 300).
b- Plaques anodisées
L’anodisation
consiste à faire naître à la surface de l’aluminium une couche d’oxyde plus
résistante à l’usure à la machine et s’oxyde moins vite, elle fait donc durcir
l’aluminium, ces plaques ont une grande réceptivité à l’eau et résistent mieux
au graissage. La couche tient mieux au support.
c- Plaques litho chromées
Les cavités
de l’aluminium sont remplacées par un dépôt électrochimique de chrome, la
surface sera plus fine et plus hydrophile puisque le chrome est un métal naturellement
hydrophile. La surface du chrome retient deux fois moins d’eau que la plaque
aluminium
Avantages :
- Surface lisse d’où extrême qualité de reproduction
- Faible rétention d’eau donnant un excellent eau/encre
- Stabilité sur le long de tirages
- Bonne résistance à l’usure et insensibilité au révélateurs, et autres produits chimiques utilisés en impression
- Longs tirage, haute qualité, haute vitesse de production
- Elles autorisent l’impression sur le métal et les différents supports non absorbants
Inconvénients :
- Temps d’exposition plus longs
- Sensibilité aux rayures
- Coût élevé.
3- Les couches photosensibles des plaques
- Les couches diazoïques :
Les
composants diazoïques sont
des substances organiques complexes dont le
caractère commun est une molécule deux atomes d’azote N2, ils présentent la
propriété d’être décomposés par la lumière.
- Les
composants diazoïques exposés à la lumière deviennent solubles en solution de
développement donnant ainsi les zones hydrophiles, les zones non insolés sont
insolubles et oléophiles (montage positif).
- Les photopolymères :
Les
photopolymères sont des substances organiques synthétiques subissant une
transformation moléculaire par insolation et deviennent insolubles, le
révélateur dissout les parties non insolés mettant ainsi le métal à nu.
Insolation
Développement
Les photopolymères présentent
beaucoup d’avantages :
- Elles sont surtout déstinés aux rotatives pour imprimer de longs tirages (1 million)
- Elles sont très résistantes à l’usure
- Elles donnent une qualité de reproduction pour les originaux au trait ou tramés
- Elles sont peu sensibles à la chaleur et à l’humidité.
c- Les plaques positives
Une plaque
est dite positive lorsqu’elle est insolée sous un positif, sa couche est un
mélange de résines photosensibles, de composés diazoïques et de colorants.
En termes de
qualité la plaque positive peut être choisie selon les critères suivants :
- Rapidité de copie
- Court temps d’exposition
- Haut pouvoir de résolution
- Bonne contraste après exposition
- Haute qualité
- Facilité de développement dans différents révélateurs
- Elles présentent environ 80% des plaques utilisées.
d- Les plaques négatives
Une plaque
est dite négative lorsqu’elle est insolée sous un négatif, sa couche est
composée des photopolymères.
Ce types de
plaque est destinée en général aux travaux monochromes et surtout pour
l’impression des journaux.
4- Les critères de choix d’une plaque
Pour faire
un choix objectif d’une plaque, il faut tenir compte de certains
paramètres :
- Résistance moyenne au nombre de tirage ;
- Nature de support ; Nature de couche ;
- Plaque positive ou négative;
- Insolation : type de lumière, temps de pose ;
- Traitement : nature de produit ;
- Capacité de retenir l’eau ;
- Capacité de reproductibilité (linéature de trame copiable) ;
- Conservation avant l’utilisation ; Conservation après l’utilisation ;
- Prix de reviens.
- Les plaques pour offset sans mouillage ou "Waterless
Le procédé
"Waterless" ou procédé offset sans mouillage est le nom donné au
procédé d'impression qui utilise une presse offset sans système de mouillage.
Le procédé
"Waterless" dérive de l'offset conventionnel dans la mesure où il
utilise une plaque et un blanchet, comme son nom l'indique, permet d'éliminer
la solution de mouillage utilisée en impression offset conventionnel. Il
nécessite une plaque spéciale sur laquelle un matériau solide, la couche de
silicone, assure la répulsion de l'encre grâce à ses caractéristiques
physico-chimiques.
Après insolation et développement les zones
imprimantes sont très légèrement en creux et l'encre n'est pas émulsionnée. La
reproduction de détails très fins, et en particulier l'impression de trames
très fines, sont donc rendues possible.
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