Il vous
est sûrement arrivé, un jour, d'avoir peur. Dîtes en quelles circonstances et
décrivez vos sentiments
La peur
est un sentiment humain, instinctif. A tout moment, l’homme peut éprouver ce
sentiment. La peur devient parfois, une panique, étouffe toute raison, aveugle,
rend quelquefois l’homme hors de lui>
C'est
justement ce qui n'est arrivé un jour. Je me rappelle de cela comme si c'était
hier. C'était pendant les grandes vacances. Mes amis et moi, avons décidé de
passer quelques jours en montagne. Il faut reconnaître que l'idée n'était pas mauvaise
mais seulement l'endroit était mal choisi vu son caractère misanthrope.
D'ailleurs, à notre âge, nous avons mal estimé l'ampleur réelle d'une telle
décision: passer quelques
temps
dans un espace sauvage, non gardé où tout est prévisible .En effet, nous sommes
parvenus à une clairière, où nous avons dressé notre petite tente. Franchement,
nous avons passé une agréable journée au sein d'une nature à la fois
accueillante et sauvage, loin du vacarme de la ville.
Le soir
arriva. La forêt tomba dans un silence qui nous sembla suspect. Aussitôt, la
fatigue commença à nous gagner, alors chacun prit une place pour se livrer au
sommeil. A peine eûmes-nous
éteint la lame que nous entendîmes un bruit
bizarre, on aurait dit une forte chute
Nous
demeurions silencieux, cois, immobiles. D'ailleurs, nous n'avions,
malheureusement, aucune alternative dans cet espace obscur et vaste. Nous
restions enveloppés dans notre minuscule tente qui ne nous garantissait aucune
protection contre un danger imminent. A vrai dire, nous étions paniqués.
Quant à
moi, j'ai repris courage et j'ai pris la décision de prendre une torche et
j'ai osé
sortir de la tente car il fallait agir. Cependant, l'obscurité opaque des
environs m'empêchait de m'aventurer loin de notre abri, et que peut être
l'ennemi n'était pas loin, en train de nous guetter, et il pouvait, à tout
moment, nous attaquer. Les battements de mon cœur bourdonnaient dans ma gorge.
Nous avions l'impression que des silhouettes gesticulaient autour de notre
tente. De temps à autre, j'essayais de calmer, d'apaiser l'effroi de mes
compagnons qui déliraient d'épouvante, main en vain. Une fois à l'extérieur,
une vague appréhension m'envahit alors, j'avais jugé plus sage de regagner
promptement la tente et d'attendre. La nuit semblait interminable.
Heureusement, mes compagnons s'étaient calmés. Ce moment de répit nous avait
permis de réfléchir à notre situation critique et nous avions réalisé que nous
devions attendre le lever du jour. D'ailleurs, nous n'avions pas le choix.
Alors, nous restions plongés dans un silence plus terrifiant encore
Une fois
le jour commença à poindre, nous reprîmes espoir. Ensemble, nous nous
aventurâmes à dépasser le seuil de notre tente quand notre regard fut attiré
par un énorme oiseau allongé sur le sol
L'envergure
de ses ailes sanglantes nous parut incroyable. Un oiseau mythique que nous
n'avions jamais vu. Il était
immobile, gisait par terre. Il avait probablement
été blessé quelque part et avait fini par atterrir à quelques mètres de notre
campement
Quand il
nous avait vu, il s'efforçait vainement de bouger ses ailes car il redoutait
notre brusque apparition.
Sincèrement
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