CONFLIT DE GENERATION
IL ETAIT UNE FOIS UN VIEUX COUPLE HEUREUX
Un phénomène socioculturel évident
qui distingue chaque époque et que Mohammed Khaïr -Eddine prend le temps
d’exposer et d’analyser dans son roman : Il était une fois un vieux
couple heureux, est celui du conflit des générations. D’abord, il met
l’accent sur la solidarité qui n’existe plus même entre les membres de
la même famille. Cette tendance de l’individualité égocentrique qui
caractérise désormais la société marocaine. Cette envie de voler avec
ses propres ailes, de partir, de vivre ailleurs, de s’enrichir loin du
pouvoir paternel, d’imiter les européens, de trouver d’autres manières
d’exister… :
Pour les anciens, les jeunes sont des ingrats. Pour les
jeunes, ils ont le
droit de changer leur situation au lieu de rester
coller à la terre qui nécessite un travail fou et régulier. Les
villageois trouvent que les jeunes nés en Europe sont encore pires :
« Ces
enfants nés en Europe sont les pires qui soient, dit le vieux Bouchaïb.
Ils ne respectent même pas les morts. J’en ai vu une bande qui
profanait les tombes. Ils ne parlent même pas notre langue ? » (p.59)
En
effet, il y a un grand problème de communication entre les générations.
Les jeunes sont mal copris et mal vus par les anciens qui n’arrivent
pas à saisir leur pensée, leurs transformations subites, leurs
tentatives de
se trouver dans un monde sans frontières où tout se
complique et se croise. Mohammed Khaïr – Eddine a bien indiqué ces
mutations que les jeunes subissent sans arrêt et qui modifient leur
façon d’agir et de voir les choses. Il anticipe déjà sur le rôle de la
technologie et la place qu’elle va occuper dans la société.
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